Brisepoutot

Brisepoutot2

Tout au nord du massif du Jura, les jeunes skieurs de la région appréciaient dévaler le champ de neige de Brisepoutot, situé en face nord des montagnes du Lomont. Avec l’engouement généré notamment par les JO de Grenoble en 1968, le succès de cette activité fut grandissant.

Les skieurs de la première heure commençaient à maîtriser la technique de descente au point de dévaler la piste sans chuter. Mais, plus ils allaient loin, plus la remontée était longue et fatigante  … Un tire-fesses ne serait pas de trop ! (Jean FLEURY)

C’est alors que la Maison Pour Tous du plateau de Blamont a voulu aider ces jeunes passionnés. Le 12 octobre 1970, le conseil d’administration décide à l’unanimité d’acquérir un fil-neige « Télé-baby » (200m de long ; débit de 300 personnes/h), démontable hors saison, qui fut implanté à Brisepoutot avec l’accord verbal du propriétaire foncier.

L’appareil ouvre en janvier 1971 et il connait déjà un succès exceptionnel. Des volontaires de la MPT prennent en main la gestion du remonte-pente. Après deux saisons, l’investissement est rentabilisé mais les files d’atteinte s’allongent et l’on commence à entendre rouspéter.

En 1972, les bricoleurs de l’association s’attèlent donc à la fabrication d’un nouveau remonte-pente de même type mais plus puissant, capable de tripler son débit. Il fut composé d’éléments de récupération et le moteur d’entrainement est placé dans un local technique construit en dur en haut de la piste. L’association met par ailleurs en place un point de vente de thé, vin chaud et de gâteaux qui participera à l’attrait du site les week-ends enneigés.

Un grand succès … mais non autorisé !

Le stationnement des voitures s’avère néanmoins être un réel problème. Faute de parking, ce sont des dizaines voire centaines de voitures que l’on trouve garées chaque dimanche en bord de route, empiètent sur la chaussée.

1

Mais un beau jour, la piste du Lomont sort de l’anonymat. Les journalistes débarquent et dès le lendemain, gros-titres et photos paraissent dans la presse régionale, ventent les qualités de ce stade de neige.

Le dimanche suivant, les autorités débarquent à Brisepoutot pour constater l’existence de cette petite « station de sports d’hiver » clandestine, inconnue de leurs fichiers. Ils découvrent une foule remuante, colorée, bruyante et demandent des comptes aux élus locaux et au président de la MPT.

Outre les problèmes de stationnement et de responsabilité en cas d’accident pour lesquelles elle est pointée du doigt, l’association fait parallèlement face à des difficultés financières (concurrence d’autres stations, manque d’enneigement à 700m d’altitude, coûts d’entretien) et à des problèmes de personnel qui conduiront à l’arrêt définitif du remonte-pente en 1982.

Carte2

.

##SOURCES2

http://www.mpt-blamont.com/MptHistoire/MptHist-ski.htm

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2021/01/05/mais-ou-sont-les-neiges-d-antan

« Mon Lomont », Jean FLEURY (2006)

Message privé (J.M. BOEUF)

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s